Le peuplement de notre région débute avec l’octroi, par le Roi de France, de la Seigneurie de Terrebonne en 1673. Le territoire de Sainte-Anne-des-Plaines, connu alors sous le nom de Seigneurie des Plaines, est délimité le 10 avril 1731.

Le 19 juin 1787, un document signé par l’évêque de Québec, Mgr Hubert, permet la construction d’une église vouée à sainte Anne dans la Seigneurie des Plaines. C’est de ce jour que date la reconnaissance officielle de la paroisse de Sainte-Anne-des-Plaines. Le premier curé fut René Coyteux.

Lors de l’abolition du régime seigneurial en 1854, Joseph Masson est le dernier seigneur à posséder et administrer le territoire de Sainte-Anne. Le 1^er juillet 1855, la Corporation municipale de la paroisse de Sainte-Anne est reconnue. Le premier maire fut Léonard Lesieur Desaulnier.

Les citoyens de Sainte-Anne-des-Plaines ont célébré le 200^e anniversaire de fondation de leur paroisse en 1987. Une plaque commémorative a été installée face à l’hôtel de ville pour souligner l’événement.

Le 18 juillet de cette même année, en vertu d’un décret émis par le gouvernement du Québec, Sainte-Anne-des-Plaines obtient son statut de ville.

La population

Une ligne de chemin de fer du Canadien Pacifique appelée St-Lin Jonction traverse tout le territoire dès 1877. La ligne est abolie le 1^er octobre 1963. La gare, appelée station Bruchési, était située sur la rue St-Joseph.

Dès 1889, Bell Telephone Company dessert la paroisse. Le premier abonné est le notaire Ferdinand Villeneuve, qui est également secrétaire-trésorier de la municipalité. Depuis 1987, le centre de commutation de Bell Canada sur la montée Gagnon porte son nom.

Un service d’aqueduc existe à la fin du 19^e siècle. L’eau était acheminée au village dans des canaux de bois à partir de sources du Trait-Carré. Un premier puits est construit en 1932 et un second en 1947. Ils sont toujours en opération sur la rue Chaumont.

L’électricité fournie par la Shawinigan Water and Power Company est distribuée au village dès 1925. Des secteurs ruraux n’auront l’électricité qu’en 1940.

Le démembrement

Une partie de notre territoire fut démembré en 1922 pour permettre la fondation de La Plaine, aujourd’hui annexée à Terrebonne. Le démembrement civil et religieux fut différent; ainsi, des résidents paient leur taxe scolaire à La Plaine et leurs taxes municipales à Sainte-Anne-des-Plaines.

L’établissement du pénitencier fédéral en 1967 a permis à Sainte-Anne-des-Plaines de connaître un essor phénoménal. Sa population va tripler en vingt ans pour atteindre plus de 8 000 habitants en 1987.

En 1952, la municipalité établit son Service des incendies. Une caserne est construite près de la rivière Lacorne. Le bâtiment situé plus précisément sur la rue Therrien, près du boulevard Sainte-Anne, est occupé aujourd’hui par le mouvement scout. En 1975, une entente est conclue entre les municipalités de Sainte-Anne-des-Plaines et St-Joachim de La Plaine pour jumeler leurs services. On construit alors une caserne au 141, boulevard Sainte-Anne. 

En janvier 2005, l’entente avec Terrebonne (secteur La Plaine) prend fin et le Service de sécurité incendie SADP reprend place. En 2014, une nouvelle caserne devient nécessaire pour répondre aux normes en vigueur et aux besoins administratifs ainsi que pour y loger les véhicules et équipements requis. Le 18 octobre 2014, la caserne est inaugurée officiellement et porte le nom d'Édifice Gérard-Rivest à titre d’hommage posthume à celui qui fut directeur des incendies de 1965 à 1995.

Le 1^er juillet 1990, la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines a conclu une entente avec la Ville de Terrebonne pour un service intermunicipal de police. Depuis 1993, le Service de police est localisé dans les locaux municipaux situés au 221, 5^e Avenue. En janvier 1995, la Ville de Bois-des-Filion a rejoint le service intermunicipal.

Le Service ambulancier sur le territoire a été établi pour donner suite à une entente intervenue en avril 1991 avec le gouvernement du Québec. Le Service d'ambulance est depuis quelques années sans local fixe.

Les écoles de rang

C’est dans la seconde moitié du 19^e siècle que débute l’instruction publique des enfants dans la paroisse, un rôle auparavant assumé par la mère et le curé. En 1862, on dénombre six écoles, comptant chacune environ 20 élèves, situées à divers endroits sur le territoire : village, Trait-Carré, rang Lepage, rang La Plaine et rang Sainte-Claire.

Le couvent

En août 1883, le couvent des Sœurs de Sainte-Anne, qui est aujourd’hui l’hôtel de ville, accueille ses premières élèves. La supérieure du couvent est alors sœur Marie-Justine. Une rue de la ville porte d’ailleurs son nom.

L'école Christ-Roi

Une école pour les garçons est construite en 1909 à l’emplacement actuel de la Caisse Desjardins de l’Envolée. Elle se nomme l’école Christ-Roi. Dix ans plus tard, les Frères de St-Gabriel assurent la direction de cette école. En 1939, une grande annexe est ajoutée à l’école, permettant ainsi l’ajout de logements pour les frères et la construction d’une grande salle, qui devient le lieu des rassemblements sociaux de la communauté anneplainoise.

L'école Saint-François

À la suite de l’abolition des écoles de rang à la fin des années 1950, il devient nécessaire de procéder à la construction d’une nouvelle école pour les garçons. En 1959, l’école Saint-François est inaugurée au 172, 3^e Avenue. Dans les faits, considérant le nombre croissant de jeunes, des classes de filles prennent place dans la nouvelle école. En 1980-1981, on procède à l’ajout d’une annexe comprenant une salle polyvalente, des locaux d’enseignement et un gymnase. Aujourd’hui, l’école se nomme Pavillon Saint-François et est liée à l’école secondaire du Harfang.

L'école Monseigneur Conrad-Chaumont

En octobre 1963, on procède à la bénédiction d’une nouvelle école pour les filles située sur la rue Chaumont qui est dirigée par les Sœurs de Sainte-Anne. L’école est nommée en l’honneur de l’évêque auxiliaire du diocèse de Montréal, qui est un Anneplainois : monseigneur Conrad Chaumont. Le couvent sert dorénavant uniquement de résidence pour les sœurs. Au tournant des années 1970, les écoles de Sainte-Anne-des-Plaines comptent un grand nombre d'employés laïcs.

Les nouvelles écoles

Pour bien répondre aux besoins d’une population sans cesse croissante et comptant de plus en plus de jeunes, de nouvelles écoles seront implantées sur le territoire de Sainte-Anne-des-Plaines.

Dates d’inauguration des écoles actuelles:

• St-François, 1959
• Mgr Chaumont, 1963
• Bois-Joli, 1985
• Du Harfang, 1995
• Harmonie-Jeunesse, 1997

La première église de la paroisse fut construite en 1803, mais incendiée en 1843. Elle fut reconstruite en 1844 et démolie en 1899. Cette même année et jusqu’en 1902, on construit l’église actuelle qui mesure 204 pieds de longueur et atteint 190 pieds. 

L’édifice religieux peut contenir près de 2 000 personnes. Il fut consacré le 7 octobre 1993 par l'évêque du diocèse de Saint-Jérôme.

Le presbytère actuel fut construit en 1887. Dans les travaux, on y incorpore l’architecture de l’ancien petit presbytère de 1855. On peut d’ailleurs distinguer les deux constructions, la partie la plus basse étant l’ancien presbytère. En 1988, des travaux de restauration sont effectués (fenêtres et galerie).

Aujourd’hui, l’édifice est toujours le lieu de résidence du curé et le bureau paroissial.

Au 139, boulevard Sainte-Anne se dresse le couvent qui fut construit en 1882. Il s’agit d’un bel édifice en pierres à bosses avec un toit de style français qui était agrémenté de grandes galeries, lesquelles ont été démolies en 1980.  

Les Soeurs de Sainte-Anne dirigèrent ce lieu d’enseignement pour filles jusqu’à leur départ en 1977. Cette année-là, la Municipalité se porte acquéreur de l’édifice et le transforme en hôtel de ville. 

Sur la place du Bicentenaire, face à l’hôtel de ville, se trouve la statue de sainte Anne, mère de Marie. Cette statue fut offerte en 1885 aux Sœurs de Sainte-Anne par Joseph Euclide Dugas, curé de la paroisse de 1884 à 1907. En 1977, ayant mis fin à leurs activités éducatives depuis quelques années déjà, les Sœurs cèdent leur couvent et offrent la statue de sainte Anne à la Municipalité.

Située au 163, boulevard Sainte-Anne, cette maison ancestrale fut construite en 1884 par Joseph Chaumont. Par la suite, la maison fut cédée à ses fils prêtres Donat et Conrad, qui a été évêque auxiliaire de Montréal. La maison et la grange-écurie appartiennent à la Ville depuis 1986 et furent classées monument national en 1988. 

Pour plus d’information, consultez le livre « Une histoire vécue - Sainte-Anne-des-Plaines 1787-1987 » de l’auteur Serge Blondin. Cet ouvrage abondamment illustré est disponible à la bibliothèque municipale de Sainte-Anne-des-Plaines.

La Ville de Sainte-Anne-des-Plaines a plus de 225 ans d'histoire à raconter et elle compte encore aujourd'hui, un patrimoine bâti riche et diversifié. Les maisons anciennes du territoire sont les témoins de l'histoire anneplainoise, parfois oubliée et souvent méconnue. En 2012, la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines a procédé à l'inventaire de son patrimoine bâti sur l'ensemble de son territoire.

Vous pouvez prendre connaissance de l'inventaire du patrimoine bâti de la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines ou consulter ce document à la bibliothèque municipale.

Vous pouvez aussi consulter le document faisant l'inventaire du patrimoine bâti de la MRC de Thérèse-De Blainville.

Circuit patrimonial de Sainte-Anne-des-Plaines

À la suite de la réalisation de l'inventaire du patrimoine bâti anneplainois, un circuit a été tracé pour permettre la découverte des 17 bâtiments qui se démarquent au niveau de leur authenticité et de leur qualité architecturale. La première partie du circuit présente divers aspects du bâti et la formation du paysage urbain autour du boulevard Sainte-Anne, alors que les deuxième et troisième parties explorent les secteurs ruraux.

Vous pouvez consulter le Circuit patrimonial de Sainte-Anne-des-Plaines ou vous en procurer gratuitement un exemplaire à l'hôtel de ville ou à la bibliothèque municipale.

Circuit patrimonial de Sainte-Anne-des-Plaines